Le Bouddhisme

Qu'est-ce que le Bouddhisme ?

En Occident, certains le voient comme une philosophie, un art de vivre, d’autres comme une religion, ce qu’il est de façon culturelle et historique en Asie, où il est né avec le Bouddha il y a 25 siècles.

Les spécialistes des religions, le considèrent comme une religion dans la mesure où il répond à leurs critères : doctrine de salut, révélée, avec des livres sacrés et des officiants spécialisés (l’équivalent d’un clergé). Donc il s’agit peut-être d’une religion mais athée (sans Dieu créateur) puisque le Bouddha a toujours refusé de répondre aux questions sur ce sujet et qu’il n’est pas un Dieu mais un homme.

Le Bouddhisme, en principe, ne pose pas de problème pour être en même temps Chrétien ou Musulman (mais il faut vérifier l’inverse), et ne demande pas de se convertir. Néanmoins il y a bien une porte d’entrée dans le Bouddhisme, la cérémonie du Refuge, prière que l’on récite en se levant ou en début de pratique aussi.

Considérant le premier enseignement du Bouddha sur les 4 nobles vérités : l’existence est marquée par la souffrance (ou insatisfaction) omniprésente, on peut s’en libérer, il faut en comprendre les causes et utiliser le chemin qu’il a lui-même emprunté ; on prend Refuge dans le Bouddha comme un exemple de notre nature éveillée, en le Dharma l’enseignement et en la Sangha, la communauté des êtres en chemin.

Bouddha a mis en évidence le caractère faussé de notre appréhension du monde. En effet nous tenons pour sûr que les phénomènes existent vraiment en eux-mêmes alors qu’ils sont vides d’essence propre. Ainsi nous entrons dans le dualisme « moi et le monde », avec des habitudes nous faisant rejeter ce que nous avons décrété « désagréable » et désirer ce que nous avons estimé « agréable ».

Dès lors la souffrance apparaît inévitablement, de ce que le Bouddha a appelé les trois poisons : la confusion, l’avidité et le rejet. Il n’est pas question de se priver des bonnes choses de la vie mais de ne pas s’y attacher, sous peine de souffrir de leur caractère transitoire et conditionné (impermanence) à des causes et conditions sur lesquelles nous n’avons pas que très peu prise.

La libération de ces trois poisons mène à l’éveil, c’est-à-dire à la réalisation de notre nature véritable, qui est là depuis toujours et à laquelle nous ne connectons que pendant de brefs instants. Il existe de nombreux moyens dans le Bouddhisme, au travers de règles de conduite (éthique), de l’étude et de la compréhension au-delà des concepts, et c’est là que la méditation a toute sa place.

Le Bouddhisme a essaimé dans tout l’Orient, avec toute une palette d’écrits, de représentations et de particularités rituelles. Le Theravada (Bouddhisme des anciens) est prépondérant à Ceylan, en Birmanie, Thaïlande, Laos…Le Mahayana (Bouddhisme du Grand Véhicule) est dominant en Chine (Ch’an) au Japon (Zen et multiples écoles de la Terre Pure), au Vietnam et en Corée. Le Vajrayana (ou Tantrayana) s’est développé au Tibet, en Mongolie, en Russie et au Japon (Shingon). Le Zen et le Vajrayana ont fleuri en Occident.

Livres intéressants

CORNU Philippe, manuel de Bouddhisme, 3 tomes, Editions Rangdröl

CORNU Philippe, le Bouddhisme, une philosophie du bonheur ? Editions Point Seuil

RINGOU TRULKU RINPOCHE, Et si vous m’expliquiez le Bouddhisme, Edition J’ai Lu Poche

SUMEIDO Ajahn, Réflexions d’un moine Bouddhiste sur la vie, Editions Sully

TRUNGPA Chogyam, Pratique de la voie Tibétaine, Editions Point Seuil

GYETRUL JIGME RINPOCHE, le goût du thé, éditions Marpa

Revue Sagesses Bouddhistes, éditée par l’Union Bouddhiste de France

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